✝ GIMME, GIMME, GIMME. (r)

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❝ I'VE DECIDED YOU LOOK WELL ON ME. ❞

Barbie n’avait absolument pas tendance à être paradoxale mais il y avait une chose qui dérogeait à la règle, sa passion pour les boites de nuit. Pourtant peuplée d’abrutis en quêtes d’une partie de jambe en l’air, de poivrot pervers et de filles en manque, c’était un de ses endroits de prédilections. Évidemment, travaillant de nuit, elle passait peu de temps dans ce genre de club mais y consacrait ses jours de repos avec plaisir. Elle avait beau danser pour pouvoir payer son loyer, et ce presque chaque soir de la semaine, elle n’avait pas cessé d’aimer bouger. Alors au diable la foule, en ce vendredi soir, elle foulait l’entrée du Basement des ses talons aiguilles. Une robe noire dos nue flattait sa silhouette bien qu’en restant décente mais l’absence totale de sourire sur son visage arrivait généralement à éloigner les hommes un laps de temps assez important. Elle prenait, par ailleurs, un plaisir concupiscent à plaire. Un psychologue aurait sans aucun doute portée une attention toute particulière sur son cas en déclamant que c’était du au manque d’attention qu’on lui avait, toute sa vie durant, porté. Mais il eut fallu qu’elle dépense son argent pour aller en voir un, ce qui n’était pas le cas. Sans se départir de son visage spéciale garce, comme elle aimait à l’appeler, elle rejoignit le bar où elle commanda six shots de vodka qu’elle partagea aimablement avec celui qui les lui avait payé. Après tout, il faut bien exploiter les travailleurs de ce beau pays. Avant d’aller danser, bien que son pied tapait déjà la mesure, elle observa la piste en essayant de repérer les endroits un peu isolés où elle pourrait danser en toute liberté. A la place, son regard se posa sur une charmante créature. Un sourire naquit instinctivement sur ses lèvres tandis qu’elle observait Hazel évoluer sur la piste. S’il y avait bien quelqu’un qu’elle ne pensait pas trouver ici c’était bien cette blonde là. Sans hésiter et sans se départir de son sourire, elle fendit la foule pour arriver derrière elle. Sans gêne, Barbie posa un bras sur sa hanche avant de s’avancer un peu plus encore pour se retrouver face à Hazel, leurs corps intimement rapprochés par le contact humain, et visuel. Si elle était là pour danser, la trouver ici ne faisait qu’accroitre le plaisir qu’elle pourrait en tirer. Après tout, Hazel avait déjà fait ses preuves, même si il lui avait fallut pour cela enlever ses vêtements. S’approchant de l’oreille de cette dernière, elle y laissa un simple « Bonsoir. » qui sonnait cruellement salace, Barbara avait l’art et la manière de transformer le moindre mot en une invitation implicite. Bien évidemment, elle avait comprit qu’Hazel l’évitait avec soin depuis qu’elles avaient partagées la même couche mais cela ne la déstabilisait pas vraiment, au contraire même. « Force m'est de constater que tu danses tout aussi bien en restant dans tes vêtements. » Même si cela n'en avait pas forcément l'air, c'était bel et bien un compliment de la part de la jeune blonde.

Le silence règnait dans l'immense demeure des Meara et Hazel détestait ça. Ses parents étaient partis juste avant le dîner pour assister à une soirée de charité et sa soeur passait quelques jours en dehors de la ville avec des amies. Résultat: Hazel se retrouvait seule chez elle, avec ses pensées. Toute cette idée de devoir faire face aux conséquences de ses actes la terrorisaient. Penser à Barbie lui donnait des frissons. La dernière fois qu'elles s'étaient vues, elles avaient terminé la soirée dans le lit de Barbara. Ce n'étais sans aucun doute pas la première fois que cette dernière avait une telle relation avec une autre femme. Hazel s'était trouvée un peu ridicule en constatant la chose d'ailleurs. Mais elle n'avait pas baissé les bras, comme ce soir. Elle ne pouvait pas rester chez elle avec le gros matou qu'était Stew, son chat obèse. Pour une fille de son genre, s'était même inimaginable. Elle prit donc une dizaine de minutes pour sauter dans une robe rouge bien décolletée, pour enfiler ses escarpins blancs et finit par claquer la porte de sa villa. La route jusqu'à sa destination, le Basement, n'était pas longue, heureusement. Lorsqu'elle arriva sur la piste enflammée de la boîte de nuit, elle retrouva quelques filles déchaînées et des mecs complètement bourrés. Elle avait l'habitude de croiser de telles personnes, à cause de son travail, mais elle avait toujours trouvé ça répugnant. Toutefois, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter. Sans même se préoccuper du bar qui était prêt à lui offrir les spécialités de la maison, elle se dirigea vers un coin un peu plus tranquille pour commencer à se déhancher, ici et là. Elle ferma les yeux. L'odeur de la sueur et de l'alcool se mélangeaient et lui donnaient déjà un affreux mal de tête. Cette douleur semblait s'apaisée lorsque un bras maigrichon vint se poser sur sa taille. C'était Barbara. Le coeur d'Hazel s'accéléra et toutes les personnes présentent dans cette salle ne furent que le moindre de ses soucis. Elles se saluèrent brièvement et continuèrent leur danse, si nous pouvons caractériser ainsi leurs déhanchements. Leurs corps se rapprochaient et le pouls de Miss Meara s'accélérait, encore. Elle ne pouvait plus continuer, c'était inutile d'insister. Hazel ne s'était jamais sentie aussi vulnérable. Étrangement, la présence de Barbie était le seul moment où la blondinette se sentait perdue, complètement sans moyens. « Merci... » dit-elle timidement. Elle aurait voulu rester dans ses bras éternellement, mais elle préféra se retirer et prendre place sur un petit banc près d'elles.

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Loin d’être la seule à avoir remarqué la magnifique blonde ondulant ses courbes magiques sur la piste, Barbie était pourtant une des seules à tenter le diable avec elle. La voir se déhancher ainsi avait clairement attisé le désir qu’elle ressentait pour Hazel. Si la tentation de rester spectatrice était forte, celle, plus impérieuse de la faire sienne l’était encore plus. Elle comprenait que la blonde n’était pas forcément à l’aise en sa présence du fait que c’était peut-être la première fois qu’elle couchait avec une femme mais elle voulait absolument inverser cette tendance. Jusqu’ici, et alors que c’était loin d’être gagné d’avance, elles s’entendaient plutôt bien. Elle avait trouvé en Hazel une amie, chose rare, Barbie n’entretenant que peu d’amitiés féminines. Ravie qu’elle ne la repousse pas lorsqu’elle se décida à l’aborder, elle le fut plus encore lorsqu’elle prit l’initiative de les sortir de la piste bondée pour s’installer dans un coin. Barbie croisa les jambes, ignorant le tissu de sa robe remontant ostensiblement sur ses cuisses et s’approcha un peu plus encore d’Hazel. Son excuse fut simplement de pouvoir approcher ses lèvres de son oreille pour lui parler sans crier mais elle glissa innocemment sa main sur la cuisse de la jeune femme au passage. Ce simple contact la fit légèrement frissonner mais elle n’en montra rien. « Tu es splendide. » Barbie était avare en compliment. Mais jamais avec Hazel, la belle Hazel. « Je vais nous chercher à boire, ne bouge pas. » Elle caressa la cuisse de la jeune femme avant de se lever pour rejoindre le bar.

La blonde ne l’avait pas repoussé mais elle savait d’expérience qu’il serait plus facile de converser avec elle lorsqu’elle serait un peu moins inhibée. Elle était partie à peine trois minutes qu’un homme avait déjà prit sa place sur le banc près de son amie. Barbara lui lança un regard noir lorsqu’il leva la tête pour observer celle qui s’était arrêtée juste devant lui. Aux verres qu’elle tenait dans la main et au regard amer qu’elle lui lançait, il comprit rapidement qu’il était de trop et s’excusa, prétextant devoir retrouver quelques amis. S’il eut été trop collant, Barbie aurait exactement su quoi dire pour qu’il s’en aille mais elle était heureuse de ne pas avoir eut à le faire. Reprenant sa place initiale, elle tendit son verre à Hazel et garda le sien légèrement surélevé pour trinquer avec elle avant de poser ses lèvres sur le verre. Elle avait commandé deux gimlets bien corsés et savourait son cocktail en ne lâchant pas la blonde des yeux. « Il y a une raison particulière au fait que tu m’évites ? » Barbie d’était de nouveau approché de l’oreille de son amie et traça une ligne imaginaire sur le cou de la demoiselle du bout de l'index. Elle aurait surement du attendre qu’elle ait terminé son verre pour entamer cette conversation mais ce n’était pas réellement son genre.

Le simple fait de sentir le corps de Barbie frôler le sien lui donnait des frissons. Une part d'elle avait envie de l'embrasser fougueusement et de lui retirer cette jolie petite robe qui moulait parfaitement bien ses courbes. Mais une petite voix dans sa tête lui disait tout autre chose. Hazel préférait toutefois trouver une équilibre entre les deux. Peut-être devrait-elle se laisser aller. Peut-être avait-elle changé au point de découvrir une nouvelle facette de sa personne, ou plutôt un sentiment qui la rendait vulnérable, faible. Hazel repensait souvent à la première fois où elle avait vu la blondinette. Elle était gracieuse et élégante, splendide en fait. Jamais elle n'avait trouvé une femme aussi merveilleuse. Mais devenir amie avec elle était dans ce temps presque impossible. Heureusement, le destin avait bien fait les choses. À cet instant, elles se trouvaient l'une à côté de l'autre, dans une boîte de nuit branchée, à se dévorer du regard. Barbara avait toujours eu un don avec les compliments et complimenter Hazel ne faisait pas exception à la règle. « Pas autant que toi. » Peut-être commençait-elle à se faire à l'idée que Barbara faisait maintenant partie de sa vie et qu'elle ne pouvait pas rien y changer. Non seulement, elle ne pouvait pas changer cela, mais elle n'en avait pas envie. Hazel regarda son amante s'éloigner et ainsi s'approcher du bar. Elle aurait pu continuer à la regarder comme ça jusqu'à ce qu'elle revienne à ses côtés si un imbécile ne s'était pas invité près d'elle. Elle voulu lui dire le plus profond de ses pensées, mais le regard noir de Barbara prit la relève. L'homme ne se fit pas prier pour quitter les lieux sans attendre, redonnant sa place à Barbie. Très vite, l'ambiance installée plus tôt par les deux blondes reprit le dessus. Elles trinquèrent sileusement et brièvement, puis se replongèrent dans les yeux de l'autre. Hazel essayait de paraître à l'aise avec tout ça, mais c'était difficile. Même si elle était convaincue que Barbie était entrée dans sa vie pour le mieux et pour de bon, cette situation n'était pas familière et Barbara pouvait facilement le deviner car elle lui posa la question qui tue. La seule question qu'Hazel redoutait, mais à présent, elle se devait de répondre. « Si seulement je savais. » Elle soupira et posa son verre au sol, tout près de ses pieds. « Jusqu'à ce soir, j'étais terrifiée. Terrifiée à l'idée de te revoir, terrifiée de ne pas être assez belle, ou assez intelligente. J'étais terrifiée de ne pas être à la hauteur. Après tout, je ne suis qu'une stripteaseuse. Mais lorsque je t'ai vu, tout s'est évanoui. Mes craintes, mes peurs, absolument tout. Je n'ai vu que toi et ta magnifique tignasse. C'est à ce moment que j'ai compris. J'ai compris que je ne regrettais pas ce que j'avais fait. Ce que nous avions fait. » Tout cela semblait tellement réfléchit, mais en fait, ce n'était pas le cas. Elle avait laissé son coeur parler, et ça avait été certainement la meilleure chose à faire.

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La plupart des compliments que l’on adressait à Barbie comprenaient les mots bonne ou sexy, et ils provenaient tous du club où elle se déshabillait le soir. Il arrivait parfois à Coop, au plus fort de l’action, de lui dire qu’elle était belle mais il était tout aussi capable de lui envoyer la pire des vacheries. Elle ne laissait personne d’autre entrer dans sa vie en règle générale et encore moins leur laisser le temps de lui dire quelque chose de gentil. C’est pourquoi recevoir le compliment d’Hazel la toucha doublement. Il était possible qu’elle ne fasse que lui renvoyer la pareille mais cela semblait réellement sincère, ce qui éveilla un sourire sur les lèvres de la jeune Barbara. Elle aurait pu, sans se lasser, continuer à vanter les louanges de la blonde mais se décida plutôt à aller chercher des boissons. Elle se félicita d’avoir fait les choses dans cet ordre par ailleurs lorsque sa collègue répondit aussi franchement à sa question. Elle resta quelques secondes ne sachant que dire, il était assez difficile de surprendre Barbie, toujours une réplique cinglante au bout des lèvres mais là elle resta silencieuse. Finalement, un sourire en coin éclaira sa figure tandis qu’elle trempa de nouveau ses lèvres dans son verre. « Le premier compliment qui te vient c’est sur mes cheveux ? » La conversation avait virée un peu trop sérieusement pour Barbara qui ne s’attendait vraiment pas à de telles révélations, même si, il fallait l’avouer, elle était plus qu’heureuse de déclencher ce genre de sentiment chez la belle. « Ecoute Hazel, je suis strip-teaseuse aussi, tu te rappelles. » Impossible de l’oublier, à vrai dire mais vraisemblablement la blonde avait fait l’impasse sur cette vérité lorsqu’elle se dénigrait mentalement. « Et tu m’as même piqué ma place de vedette alors je crois que ça veut dire que tu es bien plus belle que tu ne le penses. » Repoussant une mèche légèrement bouclée de son visage, elle posa sa main sur la joue d’Hazel, caressant sa peau douce du pouce. « Entre nous, et si tu répètes ça je me verrai dans l’obligation de te torturer des jours durant, c’est toi qui est bien trop parfaite pour être passé entre mes draps. » Elle plongea son regard dans l’azur des yeux de sa belle et lui adressa un sourire sincère. Elle caressa la lèvre inférieure d’Hazel du pouce avant de quitter, à regret, la douceur de sa peau. « Je ne pensais pas que tu aurai pu regretter, si j’ai bon souvenir tu n’avais pas vraiment l’air de passer un mauvais moment. Mes voisins peuvent en témoigner par ailleurs, ils m’ont assurés que l’enfer me guettait pour avoir couché avec une femme. » Barbie était loin d’être croyante et ses stupides voisins ne la touchait pas le moins du monde, c’est pourquoi elle prenait les choses à la rigolade. Ce qu’elle essayait simplement de faire c’était rappeler leur nuit à la jolie Hazel, lui donner envie de l’embrasser une nouvelle fois, de sentir leurs corps nus l’un contre l’autre, comme elle en crevait intérieurement dès qu’elle posait ses yeux sur elle.

Peut-être avait-elle tourné la situation au sérieux, un peu trop sérieux même et Barbie n'avait pas apprécié. Après tout, aujourd'hui, tous les lycéens couchent avec leur professeur ou entraîne leur partenaire dans le placard du concierge pour une partie de jambe en l'air rapide. Elle, elle pouvait bien coucher avec une femme et agir parfaitement normal. Peut-être s'était-elle emballée trop vite et surtout inutilement. Si elle était bisexuelle, elle ne pouvait rien y faire, si ce n'est que l'accepter. Peu importe ce que sa soeur pourrait penser, ou encore ses parents. Elle devait se résoudre à avouer que les femmes avaient aussi une place dans son coeur, au même titre que certains hommes. Barbara essaya de détendre l'ambiance, de façon très peu subtile. Hazel lui sourit tendrement, mais son sourire prit un air plus coquin lorsqu'elle prononça quelques mots. « Non. Tes cheveux sont magnifiques, mais tes lèvres me fascinent. Cette attraction qu'elles ont sur moi, j'en raffole. » Barbara continua fluidement la discussion, caressant avec délicatesse le visage de son amante. En passant par la joue et les lèvres de cette dernière. Les paroles de la danseuse berçait Hazel qui écoutait toutefois d'une oreille attentive. Elle ne put s'empêcher de sourire à la suite des quelques phrases dites par sa Barbie qui essayait de la réconforter, d'une certaine manière. « Tu promets de me torturer? Je suis tentée à répéter mes paroles dans ce cas. » Le sourire toujours scotché aux lèvres, elle décida de se rapprocher un peu de sa belle et de déposer ses mains sur ses cuisses, de façon plutôt discrète. « Je n'ai pas regretté. D'ailleurs, j'espère que tes voisins pourront témoigner de nombreuses fois encore. » C'était bel et bien une nouvelle invitation à se glisser sous la couette avec sa personne, encore. Cependant, ces paroles paraissaient, à première vue, ne pas convaincre l'ancienne danseuse étoile. Après tout elle avait bien raison, Hazel lui avait volé la vedette depuis un moment déjà. Le temps de la convaincre avait sûrement sonné. Hazel caressa doucement le visage de Barbie, une scène visible aux yeux de tous. Elle plongea une fois de plus son regard azur dans celui de la jeune femme puis elle se pencha sur celle-ci pour finalement poser ses lèvres pulpeuses et savoureuses sur celles de Barbara.