(M) MAX IRONS ► Libre.

Debout devant Mason, au milieu du salon de mon appartement, je baissais la tête et regardais mes pieds, j'avais les larmes au bord des yeux et j'étais à deux doigts de pleurer. Comment est-ce que j'avais pu me mettre dans cette situation, ce n'était pas moi, ce n'était pas mon genre, je ne voulais pas que ce soit mon genre, mais à ce qu'on dit les sentiments ne se commandent pas. Je hais les sentiments. J'aimerais être comme ces personnes qui ne ressentent rien et qui n'aime qu'eux. « C'est juste que ... je me sens tellement mal Mason. Je veux pas être la traînée qui brise les couples, c'est pas moi tout ça. » Pourquoi je ne lui demandais pas de quitter sa fiancée, dont je ne savais d'ailleurs même pas le prénom ? Je ne sais pas, je n'avais pas envie d'être ce genre de maîtresse envahissante qui lui demandait de faire un choix, j'avais surtout peur qu'il la choisisse elle en réalité et si c'était le cas je ne m'en remettrais pas, du moins pas avant longtemps. « Je sais Emma. Je sais plus où j'en suis, je peux pas te dire que je vais la quitter, je ... j'ai des sentiments pour elle, je sais que tu peux comprendre ça. » Bien sur que je le comprenais, il était en couple avec elle depuis cinq ans déjà et cinq ans ce n'est pas rien. En plus de ça ils avaient décidé de se marier, ça voulait forcément dire quelque chose et je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Il s'avança un peu plus vers moi et pris mon menton dans sa main pour me forcer à la regarder. J'aimais tellement ses yeux que j'aurais pu les regarder pendant des heures. « Hey, regardes moi, malgré tout ça je t'aime, il faut pas que tu doutes de ça, je suis fou de toi Emma. » Il m'aimait et il avait raison, je ne pouvais pas remettre ça en cause, il me l'avait prouvé de nombreuses fois, mais dans une situation pareille comment ne pas en douter ? Je le fixais encore quelques secondes avant de me rendre compte que j'aurais mieux fait de profiter des moments que j'avais avec lui, qui sait combien de temps on aurait encore ? « Je t'aime aussi. » Et c'était ça le problème, on s'aimait, on ne devrait pas s'aimer, ce serait tellement plus simple.